En Avril, ne te découvre pas d’un fil… L’adage se vérifie cette année ! En effet, la météo du mois d’avril a été changeante avec de fortes chaleurs, des épisodes de froid et même de neige dans les Pyrénées ainsi que de fortes pluies sur le Pays Basque et les Landes…Bref de quoi déboussoler l’apiculteur et ses abeilles. Avril, ne perd pas le fil…
Ainsi, l’apiculteur surveille la floraison, la montée en nectar, les réserves des abeilles et s’assure de faire de la place dans les colonies pour limiter l’essaimage qui a démarré très tôt cette année. Pas de place pour le bourdon, on garde la Happy attitude !
Que se passe-t-il dans la ruche au mois d’avril ?
En avril, pour l’apiculteur c’est la pleine reprise de l’activité sur les ruchers. Il doit jongler avec la météo, surveiller la croissance de la colonie, et s’assurer que les faux-bourdons ne consomment pas toutes les réserves. C’est une période où la taille des colonies augmentent de manière exponentielle avec la montée de la floraison. Certaines colonies populeuses disposent déjà de plus de 50 000 abeilles !
L’apiculteur doit ainsi vérifier l’état de la ponte pour que la colonie se développe harmonieusement, les réserves en pollen et en miel, et la présence de cellules royales afin de limiter au maximum l’essaimage. Enfin, c’est également le début de la période de création des nouveaux essaims pour augmenter le cheptel d’Abeilles & Cie.
Que doit faire l’apiculteur ?
L’apiculture n’est pas une science exacte. En bon éleveur, l’apiculteur doit observer et s’adapter aux éléments de la nature et aux aléas du vivant.
5 points à contrôler sur le mois d’avril afin de s’assurer d’un bon démarrage de saison :
- Vérifier que la colonie ne manque pas de nourriture et s’assurer des ressources en nectar et pollen. Si les abeilles venaient à manquer, l’apiculteur peut stimuler la colonie avec un léger nourrissage au sirop. Les variations de températures ont provoqué, soit une explosion de la floraison, soit un gel de l’activité. Ces phénomènes météorologiques incontrôlables obligent l’apiculteur à nourrir les abeilles qui ont été contraintes de rester au chaud sans pouvoir butiner et ramener de quoi nourrir la ruche,
- A cette période de l’année, les colonies se développent fortement et il n’y a pas de place pour tout le monde ! Il est nécessaire d’équilibrer la présence des mâles dans la ruche (faux-bourdons) afin de limiter les pillages des précieuses réserves en miel, nécessaire au développement harmonieux du couvain,
- S’assurer de la présence de couvain ouvert et fermé et vérifier la qualité et la densité de ponte de la reine. Les colonies doivent être sur 6 à 7 cadres de couvain en moyenne,
- Maîtriser l’essaimage par la division des colonies afin de créer les nouveaux essaims de l’année. En effet, une colonie trop populeuse qui manque de place, ou la présence de cellules royales, laisse présager un essaimage futur. L’apiculteur doit donc faire de la place afin que la colonie se développe avec aisance dans sa ruche (division et/ou ajout des réhausses à miel),
- Installer les grilles à reine pour que la reine ponde uniquement dans le corps de ruche et poser les hausses en préparation des miellées de printemps (et notamment l’acacia si dame nature est généreuse).
Bref, on ne laisse pas les abeilles dans un coin, on les surveille comme l’huile sur le feu, on les accompagne, on s’adapte à leur besoin et à leur comportement. Nos apiculteurs visitent chaque ruche tous les 7 à 10 jours au minimum. Le travail est donc très intense pour nos apiculteurs. Pour le reste, on les laisse butiner et on se prépare pour la récolte de miel de Printemps et d’acacia. On espère que Dame Nature nous offrira une météo moins capricieuse !
Chez Abeilles & Cie, on accélère l’animation des ateliers sur les ruchers pour le plus grand bonheur de nos parrains et de nos apiculteurs… partage, transmission, découverte, rencontre des abeilles dans leur environnement.